Peu avant la Tabaski, éclatait une rocambolesque affaire de « mallette bourrée de dollars », défrayant toutes les chroniques, tant à Maradi qu’à Niamey, où des acteurs de la Société civile s’en sont saisis et « racontent » sur les médias et les réseaux sociaux des versions souvent contradictoires. En lien avec la même affaire, le jeudi 29 aout, Abdou Dan Neito, acteur notoire de la société civile de Maradi est arrêté à son domicile par la Police. De quoi relancer totalement la polémique !
De quoi s’agit-il exactement ? Enquête sur le parcours cahoteux d’une mallette peu ordinaire !
Deux migrants ultra chanceux
A ses débuts, l’affaire ressemble à un véritable conte de fée. Deux amis originaires de Garin Daré (d’autres sources parlent de Gochiro), commune rurale de Koona, département de Tessaoua, émigrent au Nigéria, dans l’une des ses grandes métropoles où ils s’adonnaient à des petits métiers.
Un jour, l’un deux, le nommé K s’était réveillé comme à son habitude à 5h du matin pour la prière de l’aube. C’est alors que, sur le chemin de la mosquée, dans la pénombre, il aperçut une forme qui ressemblait bien à une mallette, à côté d’une décharge sauvage. Son instinct de migrant le poussa naturellement à s’en saisir et la ramener dans leur bicoque, avant de repartir à la mosquée.
De retour de la prière, il réveilla son ami et ensemble procédèrent à l’examen du contenu de la mallette. Quelle ne fut leur agréable surprise de constater qu’il y’avait soigneusement emballés dans une djellaba des paquets de dollars. Plutôt bons musulmans, ils décidèrent d’attendre quelques jours, le temps de savoir si un avis de recherche n’aurait pas été lancé.
Après trois jours d’attente, ils décident alors de rapatrier le pactole dans leur village. Ils firent appel à un kabou kabou résident au village, avec lequel rendez-vous a été pris au niveau de la frontière. C’est lui qui récupérera la mallette, pour la mettre à la disposition des familles des deux migrants ultra chanceux.
Contrairement à ce qui se raconte ici et là, l’argent n’était pas dans un sac et n’a pas été ramassé dans les champs dans une brousse de Tessaoua.
Des villageois patriotes
On s’en doute, l’arrivée d’un telle somme, va créer un fort émoi dans le village. Ici, plusieurs versions circulent. La première est que, quelques billets auraient été monnayés, donnant des centaines de milliers de CFA. L’information fit naturellement le tour du village, jusqu’à tomber dans les oreilles d’un informateur de la gendarmerie qui alerta aussitôt le Commandant de Brigade (CB) de la Gendarmerie de Tessaoua. Celui-ci est en effet le premier officiel qui a été en contact avec l’argent.
L’autre version, celle développée par les autorités, est que les parents des deux migrants fortunés, parmi lesquels figure un directeur d’école, après consultation, ont spontanément décidé de remettre la mallette et son contenu aux autorités. Ainsi, ils ont directement fait appel à la gendarmerie, en contournant au passage le Maire de Koona dont dépend leur village.
C’est ainsi que le CB de Tessaoua se transporta immédiatement sur place. Après avoir constaté lui-même le contenu, il en informa le juge de Tessaoua qui à son tour informa le préfet. Le Gouverneur de Maradi fut saisi et l’information remonta rapidement jusqu’au sommet de l’état.
Procédure de sécurisation
Entre temps, le CB était rentré à Tessaoua avec la mallette. Un premier examen de son contenu, en présence de plusieurs témoins, dont le juge, le maire de Koona, eut lieu dans le bureau du préfet de Tessaoua monsieur Sani Idi. De cette séance, le CB a établi un PV dans lequel il est expressément marqué que la mallette contenait 500 000 dollars.
Informé de cette séance de comptage de billets, le Gouverneur Zakari Oumarou ordonna immédiatement sa suspension et la mise en sécurité de la mallette et de son contenu dans le coffre fort de la paierie de Tessaoua et de confier les clés du coffre au Juge du département.
De quoi s’agit-il exactement ? Enquête sur le parcours cahoteux d’une mallette peu ordinaire !
Deux migrants ultra chanceux
A ses débuts, l’affaire ressemble à un véritable conte de fée. Deux amis originaires de Garin Daré (d’autres sources parlent de Gochiro), commune rurale de Koona, département de Tessaoua, émigrent au Nigéria, dans l’une des ses grandes métropoles où ils s’adonnaient à des petits métiers.
Un jour, l’un deux, le nommé K s’était réveillé comme à son habitude à 5h du matin pour la prière de l’aube. C’est alors que, sur le chemin de la mosquée, dans la pénombre, il aperçut une forme qui ressemblait bien à une mallette, à côté d’une décharge sauvage. Son instinct de migrant le poussa naturellement à s’en saisir et la ramener dans leur bicoque, avant de repartir à la mosquée.
De retour de la prière, il réveilla son ami et ensemble procédèrent à l’examen du contenu de la mallette. Quelle ne fut leur agréable surprise de constater qu’il y’avait soigneusement emballés dans une djellaba des paquets de dollars. Plutôt bons musulmans, ils décidèrent d’attendre quelques jours, le temps de savoir si un avis de recherche n’aurait pas été lancé.
Après trois jours d’attente, ils décident alors de rapatrier le pactole dans leur village. Ils firent appel à un kabou kabou résident au village, avec lequel rendez-vous a été pris au niveau de la frontière. C’est lui qui récupérera la mallette, pour la mettre à la disposition des familles des deux migrants ultra chanceux.
Contrairement à ce qui se raconte ici et là, l’argent n’était pas dans un sac et n’a pas été ramassé dans les champs dans une brousse de Tessaoua.
Des villageois patriotes
On s’en doute, l’arrivée d’un telle somme, va créer un fort émoi dans le village. Ici, plusieurs versions circulent. La première est que, quelques billets auraient été monnayés, donnant des centaines de milliers de CFA. L’information fit naturellement le tour du village, jusqu’à tomber dans les oreilles d’un informateur de la gendarmerie qui alerta aussitôt le Commandant de Brigade (CB) de la Gendarmerie de Tessaoua. Celui-ci est en effet le premier officiel qui a été en contact avec l’argent.
L’autre version, celle développée par les autorités, est que les parents des deux migrants fortunés, parmi lesquels figure un directeur d’école, après consultation, ont spontanément décidé de remettre la mallette et son contenu aux autorités. Ainsi, ils ont directement fait appel à la gendarmerie, en contournant au passage le Maire de Koona dont dépend leur village.
C’est ainsi que le CB de Tessaoua se transporta immédiatement sur place. Après avoir constaté lui-même le contenu, il en informa le juge de Tessaoua qui à son tour informa le préfet. Le Gouverneur de Maradi fut saisi et l’information remonta rapidement jusqu’au sommet de l’état.
Procédure de sécurisation
Entre temps, le CB était rentré à Tessaoua avec la mallette. Un premier examen de son contenu, en présence de plusieurs témoins, dont le juge, le maire de Koona, eut lieu dans le bureau du préfet de Tessaoua monsieur Sani Idi. De cette séance, le CB a établi un PV dans lequel il est expressément marqué que la mallette contenait 500 000 dollars.
Informé de cette séance de comptage de billets, le Gouverneur Zakari Oumarou ordonna immédiatement sa suspension et la mise en sécurité de la mallette et de son contenu dans le coffre fort de la paierie de Tessaoua et de confier les clés du coffre au Juge du département.
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